Poème « E l’amore guardò il tempo e rise » de Antonino Massimo Rugolo et sa traduction
La poésie est un merveilleux outil d’apprentissage d’une langue, car elle apporte un vocabulaire généralement très précieux et parfois des références à la culture et à l’histoire de l’auteur en particulier, et de son pays en général.
Ainsi, laissez-vous transporter par le poème qui va suivre, en italien, suivi de sa traduction.
Mais avant cela, vous trouverez une brève présentation de « E l’amore guardò il tempo e rise » et de Antonino Massimo Rugolo.
Qui est Massimo Rugolo ?
Antonino Massimo Rugolo est né le 4 avril 1971 à Reggio Calabria.
Il vit et travaille actuellement à Bologne et depuis plusieurs années.
C’est depuis 1992 déjà qu’il se fait remarquer dans la littérature contemporaine en tant qu’auteur de poèmes et en 2007 paraît son recueil « Sulle ali della tenerezza » dans lequel figure la poésie qui va suivre.
Pour l’anecdote, elle a d’abord été attribuée au célèbre écrivain et poète Luigi Pirandello, une erreur malencontreuse circulant sur internet mais constituant un beau compliment pour son véritable auteur.
Le poème « E l’amore guardò il tempo e rise » et sa traduction
Texte original du poème «E l’amore guardò il tempo e rise »
E l’amore guardò il tempo e rise.
Un sorriso lieve come un sospiro,
come l’ironia di un batter di ciglio,
come il sussurro di una verità scontata.
Perché sapeva di non averne bisogno.
Perché sapeva l’infinita potenza del cuore
e la sua poesia e la magia di un universo perfetto,
al di là dei limiti del tempo e dello spazio.
E le ragioni dell’uomo, fragile come un pulcino,
smarrito come un uccello,
cannibale come un animale da preda.
Perché conosceva la tenerezza di una madre,
l’incanto di un bacio, il lampo di un incontro.
Poi finse di morire per un giorno,
nella commedia della vita,
nell’eterno gioco della paura,
nascosto, con il pudore della sofferenza,
con la rabbia della carne,
con il desiderio di una carezza.
Ma era là, beffardo, testardo, vivo.
E rifiorì alla sera,
senza leggi da rispettare,
come un Dio che dispone, sicuro di sé,
bello come la scoperta, profumato come la luna.
Ma poi si addormentò in un angolo di cuore
per un tempo che non esisteva
e il tempo cercò di prevalere,
nel grigio di un’assenza senza musica, senza colori.
E sbriciolò le ore nell’attesa,
nel tormento per dimenticare il suo viso, la sua verità.
Ma l’amore negato, offeso,
fuggì senza allontanarsi,
ritornò senza essere partito,
perché la memoria potesse ricordare
e le parole avessero un senso
e i gesti una vita e i fiori un profumo
e la luna una magia.
Perché l’emozione bruciasse il tempo e le delusioni,
perché la danza dei sogni fosse poesia.
Così mentre il tempo moriva, restava l’amore.
« E l’amore guardò il tempo e rise » : traduction
« Et l’amour regarda le temps et rit »
Et l’amour regarda le temps et rit.
Un sourire aussi léger qu’un soupir,
comme l’ironie d’un clin d’oeil,
comme le murmure d’une vérité oubliée.
Parce qu’il savait qu’il n’en avait pas besoin.
Parce qu’il connaissait le pouvoir infini du cœur
et sa poésie et la magie d’un univers parfait,
au-delà des limites du temps et de l’espace.
Et les raisons de l’homme, aussi fragile qu’un poussin,
perdu comme un oiseau,
cannibale comme une bête pour sa proie.
Parce qu’il connaissait la tendresse d’une mère,
le charme d’un baiser, l’éclair d’une rencontre.
Puis il a fait semblant de mourir pendant une journée,
dans la comédie de la vie,
dans l’éternel jeu de la peur,
caché, avec la pudeur de la souffrance,
avec la colère de la chair,
avec le désir d’une caresse.
Mais il était là, moqueur, têtu, vivant.
Et il refleurit le soir,
sans lois à respecter,
comme un Dieu qui dispose, sûr de lui,
aussi beau que la découverte, aussi parfumé que la lune.
Mais ensuite il s’est endormi dans le coin du coeur
pour un temps qui n’existait pas
et le temps a essayé de l’emporter,
dans le gris d’une absence sans musique, sans couleurs.
Et il a émietté les heures d’attente,
dans le tourment pour oublier son visage, sa vérité.
Mais l’amour nié, offensé,
fui sans partir,
revenu sans être parti,
pour que la mémoire puisse se souvenir
et que les mots fassent sens,
et les gestes vie et les fleurs leur parfum
et la lune une magie.
Pour que l’émotion brûle le temps et les déceptions,
Pour que la danse des rêves soit poésie.
Ainsi, tandis que le temps est mort, l’amour est resté.